Arnauld's suspicion was right: the Meditations is circular. That is not surprising, for there is no escape from the circle of ideas into which Descartes drove himself. Nor is it surprising that Descartes failed to see what Arnauld suspected. What is surprising is that some still fail to see what Arnauld suspected. They fail, I think, because they are bewildered. They cannot understand how Descartes could have committed such a blunder, nor how, if he had, he could have failed to see it once Arnauld pointed to it. The purpose of this paper is to explain Descartes’ blunder and blindness by exhibiting the confusions underlying his conviction that he does escape the circle of ideas.

Ily a un problème de la raison dans la pensée berkeleyenne. Il n'a guère été débattu jusqu'ici.

Deux éléments importants peuvent être invoqués à ce sujet. D'une part, on a cru longtemps que Berkeley était un empiriste. Plusieurs le croient toujours. De nombreux penseurs anglophones soutiennent cette thèse. Or des études assez profondes ont permis de dégager certains aspects structuraux de la pensée de Berkeley.

Le Temps a été — comme l'Espace — l'objet des spéculations et des discussions des philosophes depuis la plus haute Antiquité; mais depuis Newton et surtout depuis Kant, ces spéculations se sont appuyées sur des conceptions scientifiques modernes. Elles ont dû se transformer à la suite des révolutions amenées par les théories scientifiques récentes, mais les discussions qui ont suivi sont encore loin d'être closes, et le propos de cet article est de faire le point à ce sujet.

Au chapitre 13 du livre I du Contra Gentiles, Thomas d'Aquin présente deux arguments en faveur de l'existence de Dieu, ex parte motus; il affirme en outre que ces viae sont tirées d'Aristote.

On ne pouvait mettre en doute cette assertion que confirme ridentification facile des textes d'Aristote utilisés par Thomas d'Aquin. On s'est plutot interrogé sur les influences qui ont poussé l'auteur du Contra Gentiles à répartir des textes tirés des livres VII et VIII de la Physique en deux arguments très longs, mais fortement charpentés et clairement articulés. Le père Salman a souligné l'influence d'Averroès que monsieur Gilson retenait récemment.

The title of this paper may seem to involve a contradiction: my purpose is to show that it does not.

Individuals fall into two categories; those which depend for their existence upon the existence of other individuals, and those which do not. In the second category are found such things as shoes, ships, cabbages, kings, and discrete bits of sealing wax. These may be called individual substances, and the way in which the existence of a cabbage depends upon water and earth, or in which Descartes says the existence of all things depends upon God, will not be in point here. The individuals of the first category are characterized by a much more obvious kind of dependence. They include the sound of an individual shoe falling on the floor, the sinking of the Bismarck, the stupidity of George I, the centre of gravity of a bit of sealing wax. All these are individuals, though they are not individual substances. They are what I shall call abstract individuals, or abstract particulars.

Let us use ‘false’ and ‘not true’ (and cognates) in such a way that the latter expression covers the broader territory of the two; in other words, a statement's falsity implies its non-truth but not vice versa. For example, ‘John is ill’ cannot be false without being nontrue; but it can be non-true without being false, since it may not be true when ‘John is not ill’ is also not true, a situation we could describe by saying ‘It is neither the case that John is ill nor the case that John is not ill.’

The so-called ‘cyclical argument’ for immortality in the Phaedo represents an endeavour to give philosophical respectability to the ancient religious doctrine of the cycle or wheel of rebirth. According to this, the soul is reincarnated after the death of its body and a short period in the ‘other world’ in a purely disembodied state. Socrates sets himself the task of proving that a soul animating a new body must previously have animated another body whose death antedates the life of the new body.

In comments on my “Moral Responsibility for Dreams,” J. F. M. Hunter claims that I fail to see that “‘Dreaming is not an action’ is a grammatical remark, [not an “empirical” one] and as such makes no assertion as to what is or may be the case in our souls, but only about how we may talk about certain psychological goings-on.” (p. 535) Hunter argues that ‘Dreaming is not an action’ is a logical remark in the way that ‘Bachelors are unmarried’ is a logical remark. “It is not something that we notice about dreams, that they happen, as it is not something we notice about bachelors that they have no wives. It is part of the concept of a dream; and no matter what characteristics a phenomenon shares with a dream, such as being experienced while asleep, if it does not happen it is for that reason alone not a dream.” (p. 534)

Cet ouvrage, qui est dédié à Karl Jaspers et préfacè par le maître, est une nouvelle édition de l'œuvre parue il y a vingt ans. Son auteur nous affirme aujourd'hui (p. 222): « J'aurais dû, peut-être, retoucher ce livre. J'y ai pensé mais je ne l'ai pas pu ». Il est sans doute très difficile de récrire une œuvre de jeunesse.

Le propos de ce livre est relativement simple; il veut montrer que la philosophic est une illusion, parce qu'elle repose sur une décision du sujet qui se cherche à travers les objets qu'il examine. Il y aurait, à la base de l'entreprise philosophique une « duplicité fondamentale » (p. 57), de telle sorte que cette discipline ne peut aller que d'échec en échec. « Pour la clarté même de l'intelligence, il faut qu'elle sache oû ses preuves sont impossibles. Or, l'histoire me semble avoir démontré que la philosophic n'atteint pas à l'évidence scientifique » (p. 56).

On chercherait en vain dans les œuvres de saint Thomas un exposé systématique de sa philosophic politique. Vouloir en composer un est done une entreprise difficile qui suppose une longue fréquentation des écrits du Docteur et une réelle aptitude à saisir sa pensée aussi compréhensive que nuancée. Parce qu'il remplissait ces conditions, le Père Lachance a réussi à nous dormer, dès 1939, un ouvrage d'envergure, sous un titre propre à retenir l'attention. Le contenu de ces deux volumes ne la méritait pas moins, et sa valeur fut soulignée par les quelques recenseurs qui purent en prendre connaissance. La première édition fut rapidement épuisée, bien que la guerre de 1939 en ait retardé la diffusion.

L'Ouvrage remarquablement dense et original de M. Paul Ricœur intéresse le psychiatre autant que le philosophe. Il s'agit d'une étude sur la psychanalyse considérée en elle-même et en tant que méthode pour servir à Pédification d'un système philosophique.

La psychanalyse, affirme M. Ricceur, n'est réductible ni à la psychologie expérimentale, ni à la linguistique, ni à la phénoménologie; elle est une herméneutique. Plus précisément, elle est une variété d'herméneutique parmi d'autres. Elle constitue à ce titre un des éléments qui serviront un jour (á côtè de la logique symbolique, de la linguistique, des théories de Bultmann et de Wittgenstein) à la construction d'un système sémantique universel. En outre, la psychanalyse contribuera, en tant qu'herméneutique, à l'établissement d'une philosophic réflexive qui niera la notion de rimmédiateté de la conscience, car la conscience immédiate est une conscience fausse qu'il s'agit de démystifier. Toutefois, ce projet philosophique se heurte à une difficulté: l'herméneutique démystifiante de la psychanalyse semble s'opposer à l'herméneutique religieuse (telle que celle-ci apparaît, notamment, dans les symboles du Salut); le problème sera done de surmonter cette « guerre des hermeneutiques ».