Dans l'Essay concerning Human Understanding, Locke entreprend de déterminer la nature et les limites du savoir pour l'homme. Il accepte, semble-t-il, l'idée d'une certitude a priori, c'est-à-dire, d'après l'usage du XVIIe siècle, d'une certitude liée à la « lumière naturelle », à l'activité de l'entendement, lorsqu'il perçoit la connexion nécessaire des idées. Les critiques contenues dans le Premier Livre de I'Essay indiquent clairement qu'il ne saurait être question d'interpréter le savoir humain comme s'il se fondait sur des principes évidents, « inscrits » dans l'âme de telle sorte qu'elle pût en prendre conscience avant toute expérience effective; mais, par contre, il n'y a jamais, pour Locke, de conflit entre les principes rationnels dans leur nécessité logique et leur émergence progressive dans la conscience à partir de données de l'expérience: les maximes logiques, comme le principe d'identité, ne sont pas innées, mais elles sont certaines, d'une certitude nécessaire.

When Feuerbach published his The Essence of Christianity in 1841 it excited a “clamour” in the educated circles of the day, a “clamour” which apparently did not surprise Feuerbach nor cause him to back down from the bold thesis of the work. Rather it caused him “once more, in all calmness” to subject his work “to the severest scrutiny, both historical and philosophical” and in the full conviction of the truth of his thesis to publish a second edition two years later.

In his recent article, “A Philosophy of Wonder”, Howard Parsons launched an investigation into the nature of wonder, a subject that is of the highest importance, not only for making philosophy relevant to the present condition of man and society, but also for expanding and integrating philosophic disciplines. With care and sensitivity, he marked out the main sources of evidence for understanding wonder as a phenomenon, distinguished some of its leading features, and most important, showed that analysis of this essential structure of consciousness might illuminate a host of other phenomena in psychology, epistemology, aesthetics, ethics, politics, and religion.

On most views of the nature of moral judgments, it is possible for a person to be mistaken in the belief that it is right to act in a certain way. When someone believes that it is right to do something, does that thing on the basis of such a belief, and yet in so doing commits deeds which are wrong by moral standards other than his own, we do not quite know whether to praise him for his conscientiousness while condemning his actions. He acts according to his conscience and does what he believes to be right, but his beliefs are erroneous and his actions wrong. Shall we praise the man for his conscientiousness while condemning his actions ?

Après avoir cité le mot de Bergson: “Un philosophe dignedece nom n'a jamais dit qu'une seule chose,” Robert Blanché, au début de sa préface au dernier ouvrage de Georges Bastide, Essai d'Ethique fondamentale, pr´esente ainsi l'œuvre philosophique bastidienne: «Riche par l'ampleur du champ, diverse par la variété des approches, renouvelée par l'ingéniosité et la finesse des analyses, elle demeure centrée sur un unique problème, et elle ne varie pas dans la réponse. Le probléme qui est ou qui devrait être notre problème à tous, se lit, dès le départ sur la couverture du premier livre: De la condition humaine.» L'ouvrage posthume de Georges Bastide est le plus riche de ses écrits et l'un des plus beaux témoignages de la philosophic de 1'esprit. L'on y retrouve, par surcroît, la maîtrise du verbe, le styl d'orateur et les images du grandécrivain de la langue française qu'était Georges Bastide. Get ultime ouvrage présente son auteur

« Tel qu'en lui-même enfin l'éternité le change » pour employer ce vers mallarméen aim´ par G. Bastide.

De Platon à Descartes et de Kant à Husserl, les idéalités mathématiques ont constamment été l'objet de l'attention philosophique; pour Platon et Descartes, idéalités discursives (Dianoia) et régulatrices, pour Kant et Husserl, idéalités pures (géométrie) et objectives (arithmétique). Chez le dernier, bien que les tentatives inaugurates de philosophie mathématique aient été sévèrement critiquées par un Frege et malgré l'intérêt limité qu'elles ont aujourd'hui pour l'épistémologue des mathématiques, l'idéalité mathématique restera toujours un modèle — au sens d'idéal — épistémologique privilégié. Le Centre des Archives — Husserl de Louvain publiera bientôt, par les soins de H. R. Brennecke de Cologne, un ouvrage réunissant les principaux écrits mathématiques de Husserl — dont la thèse de doctorat sur le calcul des variations écrite sous l'inspiration de Weierstrass, Beiträge zur Variationsrechnung — sous le titre Studia Mathematica. Si Husserl n'a pas pu mener à terme son projet de « Mannigfaltig-keitslehre », théorie des multiplicités — c'est de ce même terme que Cantor avait aussi baptisé sa théorie des ensembles au début — il n'en demeure pas moins que les analyses phénoménologiques ne sont pas dépourvues d'intérêt pour la doctrine de la science contemporaine et peuvent même constituer le langage approprié pour l'épistémologue des sciences naturelles ou sociales. C'est cela même que semble récuser Desanti, du moins pour l'épistémologie mathématique. Disons tout de suite que Desanti se défend mal d'utiliser le langage phénoménologique et s'il le conteste, c'est peut-être qu'il n'est pas parvenu à le dé-construire totalement, selon l'expression de Derrida.