Hostname: page-component-6b989bf9dc-94dtm Total loading time: 0 Render date: 2024-04-15T00:49:51.400Z Has data issue: false hasContentIssue false

Une théorie de Galois imaginaire

Published online by Cambridge University Press:  12 March 2014

Bruno Poizat*
Affiliation:
Université Pierre et Marie Curie, Paris, France

Extract

La communauté mathématique doit être reconnaissante à Saharon Shelah pour une invention d'une ingénieuse simplicité, celle d'avoir associé à chaque structure M une structure Meq comprenant, outre les éléments de M, des “éléments imaginaires” qui sont virtuellement présents dans M. La finalité de cette construction est de pourvoir toute formule à paramètres dans M, et même dans Meq, d'un ensemble de définition minimum; tout cela est rappelé dans la première section du présent article.

On peut a priori douter de l'utilité d'une construction si innocente, dont la propriété fondamentale est pratiquement évidente; et pourtant elle a été abondamment montrée par son auteur, à qui elle a permis, dans les théorèmes de classification des modèles, une décomposition des types en éléments simples, qu'on ne voit pas dans M.

Cette construction d'un plus petit ensemble de définition pour une formule en rappelle une autre, qui est bien connue des algébristes, celle du corps de définition d'un idéal. Et comme la théorie des corps algébriquement clos de caractéristique donnée élimine les quanteurs, on a le sentiment que l'adjonction d'imaginaires aux modèles de cette théorie est inutile, en un mot qu'elle “élimine les imaginaires”; pour vérifier le bien-fondé de ce sentiment, il convient d'abord de préciser ce qu'on entend par là, ce qui est fait dans la deuxième section.

Type
Research Article
Copyright
Copyright © Association for Symbolic Logic 1983

Access options

Get access to the full version of this content by using one of the access options below. (Log in options will check for institutional or personal access. Content may require purchase if you do not have access.)

References

RÉFÉRENCES

[1]Hoe, John, Les systèmes d'équations polynomes dans le Siyuan yu jin (1303) par Chuh shih chieh, Collège de France, Presses Universitaires de France, Paris, 1977.Google Scholar
[2]Kolchin, E. R., Differential algebra & algebraic groups, Academic Press, New York, 1973.Google Scholar
[3]Krasner, Marc, Une généralisation de la notion de corps, Journal de Mathématiques Pures et Appliquées (9), vol. 17 (1938), pp. 367385Google Scholar
[4]Lascar, Daniel and Poizat, Bruno, An introduction to forking, this Journal, vol. 44 (1979), pp. 178198.Google Scholar
[5]Poizat, Bruno, Déviation des types, thèse de doctorat, Université Pierre et Marie Curie, Paris, 1977.Google Scholar
[6]Poizat, Bruno, Rangs des types dans les corps différentiels, Groupe d'Etude de Théories Stables, Ire année (Université Pierre et Marie Curie, Paris, 1977/78), Exposé 6, Secrétariat Mathématique, Paris, 1978.Google Scholar
[7]Poizat, Bruno, Modèles premiers d'une théorie totalement transcendante, Groupe d'Etude de Théories Stables, 2e année (Université Pierre et Marie Curie, Paris, 1978/79), Exposé 8, Secrétariat Mathématique, Paris, 1981.Google Scholar
[8]Poizat, Bruno, Deux ou trois choses que je sais de Ln, this Journal, vol. 47 (1982), pp. 641658.Google Scholar
[9]Shelah, Saharon, Classification theory and the number of non-isomorphic models, North-Holland, Amsterdam, 1978.Google Scholar
[10]Svenonius, Lars, A theorem on permutations in models, Theoria, vol. 25 (1959), pp. 173178.CrossRefGoogle Scholar
[11]Zilber, Boris, Totally categorical theories …, Model theory of algebra and arithmetic, Lecture Notes in Mathematics, vol. 834, Springer-Verlag, Berlin and New York, 1980, pp. 381410.CrossRefGoogle Scholar